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Une plume pour testament... une cigarette pour un dernier souffle...
10 avril 2006

Une misere à nos portes...

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5 sans-abri morts en quelques jours.

Depuis lundi dernier, cinq sans-abri sont décédés en raison du froid. Dominique de Villepin demande aux centres d'accueil de prolonger l'hébergement d'un mois pour ceux qui travaillent.

Cinq sans-abri ont été tués dans la vague de froid de ces derniers jours. Samedi, deux hommes ont trouvé la mort. L'un, d'une quarantaine d'années, a été retrouvé mort d'hypothermie dans une forêt de Vert-Saint-Denis (Seine-et-Marne). Le corps de l'homme, dont l'identité reste inconnue, a été découvert par un promeneur. D'après les premiers éléments, il serait étranger, apparemment originaire d'Europe de l'Est.

L'autre, âgé de 58 ans, a été découvert mort d'hypothermie, dans un garage à Calais (Pas-de-Calais). Le garage où la dernière victime avait l'habitude de s'abriter avait été incendié en octobre et n'a pu le protéger du vent. Un vent potentiellement fatal, qui renforce l'action du froid en dispersant la chaleur du corps humain.

Vendredi, un SDF de 58 ans a été retrouvé mort dans un lieu très isolé, sous un pont où il vivait, à Echirolles, dans la banlieue de Grenoble.

Jeudi, un SDF de 38 ans, a été retrouvé mort frigorifié à la Grande Résie, près de Gray (Haute-Saône) au volant de sa voiture. L'homme avait été expulsé fin octobre, juste avant la trêve hivernale, du logement qu'il occupait. Depuis, il vivait dans sa voiture avec toutes ses affaires.

Enfin, lundi, un SDF de 52 ans, avait été retrouvé mort, couvert de coups, devant son cabanon de Montigny-lès-Metz (Moselle). L'homme, mort par hypothermie, refusait tout hébergement. Son corps a été découvert par les services communaux qui venaient lui rendre visite, comme ils le faisaient régulièrement à la suite des chutes de neige de la nuit.

Plan grand froid

La Seine-et-Marne et le Pas-de-Calais, les deux départements où les deux SDF ont été trouvés morts samedi, font partie des 44 départements où le niveau 2 du plan grand froid, qui prévoit des places d'accueil supplémentaires pour les sans-abri et le renforcement des équipes de secours, est désormais en œuvre.

Ce niveau est déclenché lorsque la température ressentie (qui tient compte du vent) se situe entre -5 et -10°C la nuit et est négative le jour.

Météo-France a levé dimanche l'alerte orange qui avait suivi l'évolution des chutes de neige, atteignant vendredi le grand ouest et balayant samedi le nord, jusqu'en région parisienne.

La neige semblait devoir se cantonner sur les régions classiquement froides de l'est et la circulation, très perturbée vendredi et samedi, était revenue dimanche à la normale.
En Vendée, seulement quelques dizaines de foyers étaient toujours privés d'électricité dimanche soir. EDF prévoyait un retour à la normale dans la soirée de dimanche. Des chutes de neige, dans la nuit de vendredi à samedi, jusqu'à 20 cm par endroit, avaient endommagé le réseau de distribution. Samedi, 17.000 foyers s'étaient réveillés sans électricité.

Source... Nouvel Obs

Je trouve ça inadmisible que des gens meurs de froid en France! nous sommes en 2005 et les choses n'évolu pas du tout... quel grande tristesse...
je ne comprend pas... Je ne comprendrais jamais...

Des liens important!
Association SDF : Solidarité des Français
Sdf, sans domicile fixe, sans abri. La rue t'appartient
SDF: sans domicile fixe

Comment on devient SDF

La France compte au bas mot 86 500 sans-abri et 200 000 personnes sans logement fixe. Issus du quart monde pour la plupart, non qualifiés, isolés, ces hommes et ces femmes se retrouvent dans cette situation au terme d'une descente sociale alimentée par la crise de l'emploi et du logement et le démantèlement de l'État providence. Il faut alors survivre dans l'univers violent de la rue, confronté au regard de la société. Enquête.

Petite Marie et Paul...
Marie, une veuve quinquagénaire, élève seule son fils de 22 ans en banlieue parisienne.
Licenciée de son emploi de secrétaire en 1999, elle n'a jamais retrouvé de travail
Marie est trop âgée et pas assez qualifiée.
Son fils Paul est lui-même en situation d'échec scolaire et trop jeune pour bénéficier du revenu minimum d'insertion (RMI), réservé aux personnes de 25 ans et plus.

Progressivement, les allocations chômage de Marie fondent. Bientôt, elle et son fils vivent de l'allocation de solidarité spécifique (ASS).
Les impayés de loyer s'accumulent, jusqu'à l'expulsion, en juin 2003.
"On a déposé nos valises chez ma mère", raconte Marie.

Elle n'a qu'une petite retraite et ne pouvait pas nous loger dans son studio.
J'ai appelé le 115, mais il n'y avait plus de places.
Le Samu social reçoit entre 1 800 et 2 500 appels par jour, pour 650 lits.

" Alors on a pris des sacs de couchage et on est partis dormir dans un square, sous un toboggan. "
La chute est brutale!
" On a toujours été pauvres, mais on n'aurait jamais cru devenir SDF. "
Aujourd'hui, après quatre mois de survie dans les rues de Paris,

" après avoir touché le fond ", Marie et Paul " se reconstruisent lentement "
elle, à l'association Coeur de femmes... lui, dans un foyer Emmaüs.

Le parcours de Marie et de Paul est édifiant à plus d'un titre.
Car si le drame personnel de chaque sans-abri est singulier, il reste l'aboutissement d'un même " processus de disqualification sociale ", comme le définit l'Observatoire sociologique du changement (OSC) dans une vaste étude sur les SDF.
Soit une accumulation de ruptures dans la vie d'un individu, qui brisent un à un les liens à la société, pour le laisser, isolé, atomisé, rejoindre ceux que Jack London appelait déjà le " peuple de l'abîme ".

La rupture est d'abord socio-économique. La France compte plus de 2,4 millions de chômeurs ­ dont 730 000 de longue durée ­ et plus de 1,1 million de RMistes.
Familles comprises, ce sont six millions de personnes qui vivent des minima sociaux, dont un million d'enfants pauvres, à 45 % en situation d'échec scolaire.
Comme Marie, les sans-abri sont en grande majorité issus de ce lumpenproletariat.
L'enquête de l'OSC montre une large majorité de fils d'employés et d'ouvriers qui, dès l'enfance, ont cumulé les difficultés!graves problèmes d'argent à la maison, ennuis de santé et parfois alcoolisme des parents.

Un environnement anxiogène, facteur d'exclusion scolaire : 40 % des SDF interrogés par l'OSC n'ont aucun diplôme, 10 % des personnes aidées par le Secours catholique sont illettrées.
Chaque année, 60 000 jeunes sortent du système éducatif sans qualification.
Or, souligne le Secours catholique, " le marché du travail est inaccessible aux plus pauvres ".

Voir les autres avec les yeux de Dieu...
Nous bénissons Dieu avec la même langue qui nous permet aussi de maudire des hommes et des femmes qu'Il a créés à Son image....

Ce soir, j'aimerai prier spécialement pour tous les sans abris de France et du monde entier.
J'aimerai que toutes ces personnes puissent trouver un toit et un coin de cheminée.
L'hiver est une saison dure à supporter et elle l'est encore plus si on se sent seul, exclu et délaissé.
Que Dieu dans sa grande bonté, mette sur le chemin de ces personnes, des femmes et des hommes généreux et accueillants pour leur porter secours et pour ramener un peu chaleur dans leurs vies.



Chris

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