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Une plume pour testament... une cigarette pour un dernier souffle...
26 mai 2006

Je rêve d'avoir les clés de la baraque...

la_cles

Ce soir il pleut dans ma ville, la situation s'envenime
J'ai l'impression que la déprime s'est invitée sans me le dire
Noyé dans les tracas et les remords
Mon coeur en panne attend depuis 21 ans qu'on le remorque
Les voyous sont à la tess, les pédophiles sont à la messe...

J'ai le number de la douleur quand je l'appelle je la baise
Des arnaques des rafales en drive by
Préviens Julien Courbet là où j'habite y'a du travail...

On voit la vie sur les bancs très naturellement
L'époque de l'école primaire est morte prématurément
On va en classe pour pionser...

Et moi je ne comprends pas quand les racistes vont à la plage pour bronzer
L'espoir et le bonheur traînent dans les poubelles
En vérité ceux qui veulent m'étouffer prennent de mes nouvelles!

On se tourne les pouces la mairie ferme le gymnase
Depuis j'inhale et je réfléchis mal que veux-tu que j'y fasse
Tout va si vite alors je raconte ma galère...

N'importe quel revolver peut mettre fin à ma carrière
Souffrir est une maladie évidemment
La bouteille de vodka me soulage plus que les médicaments...

La vie me casse les couilles donc je donne des coups...
Les fistons partent sous écrous les darons taffent pour des clous
On se fusille pour du matériel le meurtrier et sa victime se connaissaient depuis la maternelle
Le bonheur il serait temps qu'il se répande
36 mois de sursis m'empêchent de respirer sereinement

Je pourrais te dire que tout va bien mais tout va mal
Si les sourires ne sont pas là... c'est que souffrir devient banal
C'est comme dans un film d'épouvante... c'est éprouvant

Les enterrements sont devenus monnaie courante
Si tu prends de la me-ca je t'invite à décrocher
Mon pote si tu prends la bécane évite les ricochets...

J'avance mais les policiers m'arrêtent
Les psychologues voudraient mater ce qui se passe dans ma tête
Je crois que j'ai du mal à trouver l'équilibre...

Entre le cancer du poumon et le coma éthylique
Education au ceinturon... aux coups de sandale
Je trouve ça inutile tel un cours de science nat...

Le procureur se prend pour dieu tout puissant
Devient la cause de tous mes vomissements!

La misère... l'alcool et les cachets
Pour ceux qui vivent dans les cartons mais qui n'ont plus rien à déménager...
Une mère femme de ménage pour une bourgeoise
Façon Angéla Bower mais c'était ça où Manpower!

Alors j'explose car la vie me dévisage
Bientôt j'aurai besoin de la brigade de déminage
Tout est bidonné... sans jamais mitonner
On capitule entre des murs capitonnés
Difficile d'être lucide...

Quand certains pensent que le suicide serait une preuve de réussite
Apprendre à avoir mal... à savoir se démerder
Comprendre que les espoirs et les étoiles ont déserté
Trop silencieux... mon père ne m'a jamais appelé mon fils.

Même si... l'avenir est en chantier
Je pleure des rimes en chantant
Je me présente enchanté
On s'ennuie comme je respire...

C'est mauvais signe les convocations à répétition me donnent mauvaise mine
Désormais un seul join ne me suffit pas!
La chance est dans le soupirail jamais elle ne me sourira...

J'aurais besoin d'une feuille et d'une blonde

Pour oublier que ça fait mal de discuter avec une tombe
Les tensions me rappellent que les temps changent
Le pharmacien me fait un prix sur les pansements

J'ai vu les chances de réussite se défiler
Pourtant le plus dur c'est admettre que le bonheur s'est débiné
Dignement on reste proche du cortège sous caféine comme n'importe quel prof du collège
La soirée dans une cellule de dégrisement
Déprimant... à mon plus grand détriment...

Je rêve d'avoir les clés de la baraque
Et une carrière moins éphémère que les élèves de la star Ac
Je tends la main aux anges ayant pour but de les rejoindre
Malgré mes relations d'amour avec le join...

2006... les ennuis me font pâlir
De façon unanime sur Paris la vie ne fait pas rire...
On pleure de l'intérieur pour quelques potes en réclusion
Sarko te vend la corde en réduction
Le style de vie d'un gladiateur
Le coeur toujours aussi froid malgré la qualité du radiateur
Les kilos de shit se consomment

Je sature mais ça fait longtemps que ça dure...
Appeler vite le SAMU je vous assure que ça urge
Voyant la vie dans un gang comme un grand
A croire que la violence m'allait comme un gant

Des histoires de flingues et de couteaux
Dans ces deux cas les fins se ressemblent comme deux goûtes d'eau
Avec le mal de vivre en featuring
Une pièce de 1 euro peut devenir le mobile du crime
21 ans mais je ne suis pas à plaindre avant j'étais à cran dorénavant je suis à craindre

J'ai commencé en bande mais je finis seul...

Bousculé je navigue dans les rapides puisque l'amour a fini terrassé rapper devient une thérapie
Nos vies sont le contraire d'une chanson d'Alizée...

Toujours seul dans mon coin tel un cancre j'arrête parce que mon stylo n'a plus d'encre!

Chris

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