Une plume pour testament... une cigarette pour un dernier souffle...

J'ai vécu! j'ai souffert! j'ai pleuré avec vous...
Jamais un noble coeur ne m'a été indifférent...
Je vous quitte aujourd'hui et... avec les esprits... je rejoins le royaume des ombres...
Et comme si le bonheur était ici-bas... je m'en vais triste...

Je n'ai laissé ici aucun héritier...
Mon nom a passé tel un éclair
Et il restera comme un son vide durant des générations...

Mais vous qui m'avez connu... transmettez dans vos dires!
Que pour ma vie... j'ai usé ma jeune année...
Tant que le navire luttait... j'étais assis au mât!
Quand il sombra... je le suivis au fond de l'océan Indien...

Mais... un jour... méditant sur le triste sort...
De ma pauvre vie... tout homme honnête reconnaîtra
Que le manteau de mon âme... n'était point d'un misérable!
Mais qu'il brillait des splendeurs de mes valeurs...

Que mes amis se réunissent la nuit...
Qu'ils brûlent mon pauvre corp...
Et qu'ils le rendent à ce"lui" qui me l'a donné...
C'est ainsi que le monde paie l'océan Indien... en leur rendant les cendres...
D'un fils si souvent parti de tes rivages...

Que mes amis s'assoient... une coupe à la main...
Qu'ils oublient mes obsèques et leurs propres misères...
Mais... je vous conjure... que les vivants ne perdent pas espoir...
Qu'ils portent le flambeau de l'amour avec un grand A!

Quant à moi... je laisse ici bas...
De ceux qui ont pu aimer... mon coeur...
Et voir que j'ai rempli... mon "dur" service divin...
Résigné aussi à n'avoir ici-bas qu'une urne sans pleurs...

Quel autre accepterait de vivre ainsi sans acclamations...
Du monde?... de rester indiffèrent aux choses de cette farce...
D'être pilote d'un navire chargé d'esprits et d'amour...
Et de s'envoler en douceur tel un oiseau qui serra toujours...

Pourtant, il restera après moi cette force fatale!
Qui... de mon vivant ne servit qu'à orner ma volonté...
Mais qui... après ma mort... vous pétrira de mes mots... de mes valeurs si invisible...
Et qui fera de vous des anges.... de l'amour avec...
Ma volonté de continuer à croire à l'amour avec un grand A...

Il y a certaine chose qu'il faut dire de son vivant... et d'autre laisser la mort les dires...
celle qui est assise pas loin de moi... celle qui sait quand tout serra fini...
ma volonté sur certain matin d'en finir de souffrir de ce phare d'eau... si lourd à porter...
et si légè d'en parler... il m'arrive certain matin de vouloir ne plus souffrir...
mais de vouloir courir... sans souffrir...
Pour ceux que j'aime... sans aucune modération possible...
jamais je n'ai faibli...

Ap.J. Octobre Rouge... de l'an de grâce 2005...

Chris