Quand Howard Roffman rencontra Johan Paulik...

Howard Roffman photographe.

Vous venez de sortir un nouveau livre : "Johan Paulik". C'est un ouvrage sur le jeune modèle de Bel Ami. Comment l'avez-vous rencontré ?
HOWARD ROFFMAN : Michael Taubenheim, qui édite mes livres chez Gmünder, est venu chez moi avec Johan et Lukas alors qu'ils visitaient les USA l'année dernière.

Quand avez-vous décidé de lui consacrer un livre ?
HOWARD ROFFMAN: J'ai d'abord décidé que je voulais photographier Johan. J'étais sous le charme et j'ai tout de suite senti que ce serait très agréable de travailler avec lui, tant pour sa beauté que sa personnalité. Je l'ai fait revenir pour le prendre en photo tout l'été dernier et nous avons énormément travaillé tout les deux. Lorsque j'ai enfin vu le travail, j'étais très content et j'ai senti que ces photos avaient suffisamment de portée et de profondeur pour en faire un livre. ...


Rencontre avec Johan Paulik

Comment vas-tu Johan ?

Très bien. J'ai déménagé, il y a maintenant un an. Je vis désormais à Prague dans un petit trois pièces. Je suis à nouveau célibataire, je n'ai plus de partenaire. Enfin si, j'en ai un, c'est mon chien, un magnifique labrador. Je travaille à temps plein pour Bel Ami au studio de post-production, je développe des choses pour l'internet, je travaille en salle de montage… Et de temps en temps, je fais des films et des photos.

Rappelle-nous comment tu as été découvert par Bel Ami ?

J'avais 17 ans et j'étais danseur, plutôt spécialisé dans les danses latino-américaines comme le chacha, le tango. Ma photo est parue dans un journal local. Georges Duroy, le patron de Bel Ami, l'a vue et il m'a trouvé "intéressant". Il s'est rendu personnellement au club où je me produisais et c'est là qu'il m'a proposé du travail. Au début, je trouvais ça étrange, j'étais plutôt sur la réserve.

Est-ce vrai que ta première fois avec un garçon s'est passée devant la caméra de Bel Ami ?

Oui. J'avais 18 ans et j'avais envie d'essayer quelque chose de différent. Mais c'était un problème car j'étais très timide et je ne savais pas du tout comment m'y prendre. C'était comme toutes les premières fois, sauf que ça se passait devant une caméra !

C'est là que tu t'es dit "ok, j'aime les garçons" ?

Pas vraiment. En fait, j'aime autant les garçons que les filles. Je n'ai pas de préférence.

Ta vie a-t-elle beaucoup changé depuis que tu es devenu une star ?

Un petit peu car je voyage de temps en temps. Je visite pas mal de pays pour faire la promotion de mes albums et de mes vidéos. Mais au quotidien, ça n'a rien changé. On ne me reconnaît pas dans mon pays, je suis beaucoup plus populaire à l'étranger. La Slovaquie est un tout petit pays et la scène gay n'est pas du tout développée. Je suis un garçon comme les autres, j'ai un chien, une moto… Ma famille est au courant de ce que je fais, mais on n'en parle pas. C'est tabou.

Comment se déroule un tournage ?

Avant chaque tournage, je rencontre mon partenaire. On discute, on essaie de se rapprocher et de voir s'il y a une alchimie entre nous. Si elle n'a pas lieu, on n'essaie même pas de tourner. Il faut que ça accroche tout de suite. Les tournages chez Bel Ami se passent toujours très bien. J'aime beaucoup l'ambiance, l'atmosphère que George Duroy arrive à dégager. Tous les modèles sont des amis, on sort, on s'amuse. C'est comme une petite famille et je n'ai pas envie de la quitter.

Quel est ton type de garçon ?

J'aime les bruns qui ont un gros nez ! Ce n'est pas une métaphore, c'est juste que les gros nez me fascinent. Moi, le mien est tout petit. Quand je rencontre un garçon qui a un gros nez, je perds tout contrôle. Ça me fait craquer ! Et puis, j'ai besoin de sentir une forte personnalité chez le garçon. Pour moi, la beauté n'est pas très importante. Je ne me sens pas à l'aise avec mon physique, je ne me trouve rien de particulier.

Que doit faire un garçon pour te séduire ?

Rien, je ne me laisse pas séduire. En général, c'est moi qui fais toute la démarche. Quand je vois quelqu'un qui me plaît, je le vise et je vais directement le voir ou de façon plus subtile. C'est ma démarche habituelle, je suis quelqu'un d'actif.

Chris...